
DR CONCERT HALL
August Schades Vej
Arch. : Ateliers Jean Nouvel
2008

FÆLLEDHAVEN
Tom Kristensens Vej 6-16
Arch. : DOMUS Arkitekter
2006

TIETGEN DORMITORY
Rued Langgaards Vej 10
Arch : Lundgaard & Tranberg Architects
2005


Ørestad fait figure de chef de file dans la liste des opérations d’aménagement urbain récentes à Copenhague. Au contraire des transformations que l’on trouve le long des berges du port intérieur, qui se sont faites sur des emprises industrielles et portuaires, le quartier d’Ørestad est le développement ex-nihilo d’une nouvelle partie de la ville sur un territoire naturel. Un principe pas vraiment nouveau à Copenhague, où s’était déjà créé de la même façon les quartiers de Christianshavn ou Frederiksstaden aux XVII et XVIIIe siècles.
ØRESTAD
Sud
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Partie Nord
(Islands Brygge / DR Byen)

Partie Sud
(Ørestad St. / Vestamager St.)
Est prévue dans le secteur l’arrivée de 80 000 travailleurs et 20 000 étudiants, en plus de 20 000 autres habitants permanents. L’infrastructure de transport est donc aussi vue à grande échelle, depuis Ørestad elle se connecte au réseau routier qui mène à l’aéroport de Kastrup et ensuite à la Suède avec le pont de Øresund construit également en 2000.


MOUNTAIN DWELLINGS
Ørestads bd
Arch : PLOT = BIG + JDS
2008
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Le plan urbain de référence, c’est celui des architectes-urbanistes KHR et APRT, établi lorsqu’ils gagnent le concours d’Ørestad en 1994. Basé sur les grands principes très 90’s de la superposition des calques de l’eau, de la nature et de la ville, le plan vient organiser ce long ruban de terre avec un système de canaux et de bassins de rétention, de poches de natures dite “sauvage”, et d’îlots urbains denses et hauts articulés autour de l’axe du métro.

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VM HOUSE - Ørestads bd
Arch. : BIG + JDS
2005
ØRESTAD BIBLIOTEK - Arne Jacobsens Allé
Arch. : KHR Arkitekter
2012

8 HOUSE - Robert Jacobsens Vej
Arch. : BIG Architects
2006
COPENHAGEN TOWERS (HALL) - Ørestads Blvd
Arch. : Dissing+Weitling / Norman Fosters
2009

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Ørestad c’est une longue bande de terre sur l’île d’Amager, de 600 mètres de large et 5 km de long : une nouvelle tranche de nature à urbaniser. Auparavant le développement de Copenhague suivait les principes directeurs du Finger Plan de 1947 : développer l’espace urbain de long de cinq lignes de chemin de fer, qui partent du centre ancien de la ville vers l’extérieur pour former les cinq doigts d’une main, entre lesquels la nature et la campagne restent préservées. Ørestad s’inscrit complètement dans cette logique, et déploie une sorte de sixième doigt vers le Sud.
Le squelette de chacun de ces doigts, de ces excroissances urbaines, c’est l’infrastructure. Le chemin de fer pour les cinq premiers, le métro automatique pour Ørestad. La conception du quartier est calquée sur la méthode britannique de renouvellement urbain : Transportation first. On réalise en premier lieu le réseau d’infrastructure à partir d’investissements publics, ici la ligne de métro qui voit le jour en 2000 au milieu de nulle part. Ensuite on vend les terrains aux alentours (qui ont maintenant pris de la valeur) à des opérateurs privés pour qu’ils réalisent les logements, bureaux ou équipements préfigurés par un plan urbain de référence - les bénéfices de la vente des terrains venant rentabiliser l’investissement originel de la construction du métro.
Ørestad reste difficile à saisir. Sûrement parce que le quartier reste en construction perpétuelle, il ne compte aujourd’hui pas plus de 8000 habitants et il ne trouvera que peu à peu son identité, comme l’ont fait les autres villes nouvelles de Copenhague. C’est une agglomération de quelques projets emblématiques et très publiés, associés à d’autres petits accidents architecturaux plutôt passés sous silence. Le 8 House est aujourd’hui le promontoire Sud du quartier, la figure de proue d’Ørestad qui vient terminer la ville avant les grandes étendues du paysage d’Amager. Encore tout seul au milieu de cette partie de la plaine, le bâtiment-village sera bientôt rejoint par d’autres complexes et perdra en partie son côté insolite et détaché du reste de la ville.

